Le confinement nous a obligé, comme toutes les écoles, à réorganiser très rapidement nos enseignements. Les étudiants en première année de bachelor design graphique et communications digitales ont donc vu plusieurs de leurs workshops être réinventés. Cosplay, street art ou photographie sont autant de disciplines artistiques que les étudiants ont dû découvrir et expérimenter tout en restant chez eux. Revenons donc sur une période de créativité frugale avec de nombreuses contraintes.
Ces workshops confinés ont été encadrés par l’artiste plasticien Benjamin Tauvel.
Premiers pas dans le Cosplay
Le cosplay est une pratique artistique qui consiste à incarner un personnage de la pop culture (comics, manga, jeux vidéo…). Les artistes de la discipline, les cosplayers, sont de véritables artistes qui font preuve d’une créativité folle et passent des heures à réaliser leurs costumes. Certains ajoutent à cela un sens de la mise en scène pour des photos à couper le souffle.
Pour découvrir cette discipline, les étudiants n’ont malheureusement pas eu le temps ni le matériel pour réaliser un projet comme le fond les grands cosplayers. Mais leur créativité leur a permis de s’y essayer avec les « moyens du bord ». Le premier exercice consistait à créer des yeux originaux avec une simple boite d’œufs.
Après quelques travaux de découverte, les étudiants ont pu ensuite exprimer leur créativité avec un rendu libre. Pas de thème, pas de contrainte de matériaux. Ce dernier projet a été un moment de partage où chacun a pu mettre en avant ses goûts personnels. Anaïs Carpentier a par exemple décidé de rendre hommage à Maléfique, la fée incarnée au cinéma par Angelina Jolie.
Street art et anamorphose
Comment découvrir le street art en étant enfermé chez soi ? Impossible d’aller faire des collages ou de découvrir les meilleurs graph’ de Paris. Mais avec un peu d’imagination, il est tout à fait possible de créer des maquettes chez soi pour servir d’espace de travail. Même à échelle réduite, l’anamorphose reste un excellent exercice créatif. Il consiste à créer une illusion d’optique en réalisant une œuvre sur plusieurs surfaces afin qu’elle ne soit complètement visible que sous un angle de vue précis. Jules Tison a profité de l’exercice pour un petit hommage à Luffy, héros du manga One Piece.
Les amoureux du street art peuvent découvrir des œuvres gigantesques dans le treizième arrondissement de Paris.
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Découverte de la technique du pochoir
La technique du pochoir est régulièrement utilisée en streetart. Elle permet à l’artiste de réaliser des œuvres très rapidement. Un élément important pour des créations bien souvent apposées sans autorisations.
L’exercice demande aux étudiants de se projeter dans l’œuvre finale dès les premières étapes de composition. Chaque pochoir est pensé comme une pièce pour arriver au résultat final. L’exécution doit ensuite être soignée ; À chaque étape, un pochoir mal positionné peut mettre fin à un travail minutieux. Selon la technique (peinture au pinceau, bombe aérosol…) la création demande plus ou moins de temps et plus ou moins de précision.
Graff & Lettrage
Le lettrage en graffiti est une forme d’art « sauvage » dont on trouve des traces depuis l’antiquité. Parfois acte de rébellion impulsif, parfois œuvre d’art, parfois les deux, le graffiti existe dans le monde entier. La bombe de peinture est la technique communément employée. Mais en confinement, il n’était pas forcément facile de s’en procurer.
Les étudiants ont donc pu opter pour la technique de leur choix. L’exercice tenait plus de l’expression d’un style personnel que de la reproduction de codes installés. Et chacun a su trouver son mode d’expression comme le montre les travaux de Julian Le Gall et Julie Bouillis