À l’occasion d’un atelier de production, les élèves en première année de BTS Communication ont réalisé leur premier logo. Au-delà de la prise en main du logiciel Illustrator, ce workshop a permis de découvrir les étapes essentiels de recherche, de réflexion et de conception qui permettent de designer une proposition à la fois créative et capable de répondre aux besoin de la marque cliente.
Table des matières
Comprendre la marque et son environnement
Un logo, comme tout élément de communication visuelle, est là pour répondre au besoin d’un client. Ce n’est pas juste l’expression artiste d’une vision du graphiste. Il est donc essentiel de bien comprendre la demande.
Avant tout pourquoi est-ce que le client souhaite une nouvelle identité graphique ? Il est important de se renseigner sur les précédentes versions de sa charte graphique. A-t-elle beaucoup évolué ? La marque est-elle prête à faire des changements radicaux ou à valider des propositions disruptives ? Comment se place-telle sur son marché et par rapport à ses concurrents ?
Toutes ces questions apportent un cadre de réflexion qui permettra de viser juste et de bien comprendre les attentes du client. Inutile de proposer quelque chose qui casse trop les codes si ce dernier n’est pas prêt à prendre des risques dans ce sens. Ces recherches doivent pouvoir se résumer en quelques mots clés afin de ne pas les oublier lors de la phase de conception. Et attention à ne pas créer quelque chose qui ressemblerai trop au logo d’un concurrent !
Chercher l’inspiration et l’originalité
Maintenant que le cadre est posé et que l’on sait ce que veut le client (et ce qu’il ne veut pas). Maintenant que le marché et les produits sont bien identifiés. Il est temps de chercher l’inspiration. (Oubliez tout de suite l’IA générative pour trouver des idées originales.)
Le moodboard est toujours une étape importante mais elle doit être bien comprise. Ce n’est pas un tableau qui doit nécessairement recenser des éléments graphiques à intégrer dans votre logo. Comme son nom l’indique, il doit nourrir votre esprit en vous permettant de représenter un état d’esprit, une ambiance que l’on devra retrouver dans la production finale. On peut y mettre des objets, des bâtiments, des lieux, voire des personnes. Tout ce qui représente l’univers qui doit être porté par la marque et son logo a sa place dans un moodboard. En sortant du cadre stricte de la marque et de son marché, le projet se nourrira de nouvelles influences et gagnera en originalité.

Il est possible de commencer dès maintenant à composer des palettes de couleur. Adobe Color est peut-être l’outil le plus populaire pour faire ça. On peut y explorer les palettes tendances, créer un thème à partir d’une roue chromatique ou même extraire les couleurs dominantes du moodboard. À cette étape, il ne faut pas fermer trop de portes. Choisir au moins trois palettes différentes permettra de les tester sur le logo afin de retenir la meilleure combinaison.

Réaliser des croquis sur papier
Il est temps de démarrer la conception, mais Illustrator attendra encore un peu. L’étape des croquis sur papier est importante. Elle permet de poser rapidement des idées et des éléments clés. Pour ça, on s’équipe d’un crayon et de papier pour poser une grille soit à partir d’un papier quadrillé, soit en traçant ses propres repères.
La grille est un outil essentiel pour assurer l’équilibre du logo et le rendre harmonieux. Il en existe de nombreuses, du quadrillage simple aux grilles complexes en passant par la grille isométrique. Croquer sur différentes grilles incite à avoir des approches différentes pour travailler différentes propositions et éviter de partir trop vite dans une seule direction.
Elle permet également de bien équilibrer le ratio entre les différents éléments, les formes et typographies. Elle sera facile à reproduire ensuite dans un logiciel pour garder ces guides lors de la phase suivante.
Concevoir son logo
Il est maintenant temps de lancer son logiciel de création vectorielle comme Adobe Illustrator ou Affinity Designer. Pour travailler efficacement, il est bon d’y intégrer les éléments nécessaires tels que les croquis, les typo potentielles et les palettes de couleurs à tester. Garder son moodboard sous les yeux ainsi que les principes clés de la marque sont aussi un bon moyen de rester dans la bonne direction créative.
Il est aussi important de retracer les repères nécessaires et de bien paramétrer le magnétisme des éléments dans le logiciel. Cela permet de s’assurer un travail précis et des éléments bien alignés les uns par rapport aux autres. C’est d’autant plus important pour les créations plus géométriques.
Il est généralement bon de créer d’abord les éléments visuels clés pour pouvoir tester plusieurs combinaisons de couleurs, de formes et de typographies. On retiendra ensuite les différentes versions à proposer au client comme prévu dans le devis qui a été fait avant de lancer le projet.
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Vérifier la versatilité de sa création
Après tout ce travail on peut croire que le projet est fini mais il reste encore une chose essentielle : vérifier la versatilité du logo créé et le décliner pour répondre à ce besoin. Un logo est au cœur de l’identité d’une marque et il doit donc être utilisable dans toutes les conditions sur tous les formats, du petit favicon d’un site web à l’affichage 4 par 3 dans le métro. On doit pouvoir le reconnaitre de loin et le lire correctement sur fond foncé et sur fond clair. En faisant les tests nécessaires, on va pouvoir ajuster la composition, la lisibilité et réaliser les déclinaisons nécessaires pour prévoir tous les cas d’usages.
En travaillant avec méthode sur un projet de création de logo, on maximise ses chances de répondre correctement à la demande du client, on gagne en originalité et on crée quelque chose de durable et de pertinent qui pourra servir la marque plusieurs années.